Gouvernance de l’IA pour les PME : rester conforme sans freiner l’innovation

Un guide pratique pour aider les PME suisses à renforcer la gouvernance de l’IA et la protection des données dès aujourd’hui.
L’intelligence artificielle (IA) transforme la manière dont les PME suisses fonctionnent, en apportant efficacité et automatisation dans de nombreux domaines. Mais cette révolution s’accompagne de nouveaux risques : fuites de données, usurpations d’identité numériques ou encore flou juridique.
 
Pour les PME, la question n’est donc plus « faut-il adopter l’IA ? » mais plutôt « comment le faire sans compromettre la sécurité et la conformité ? »
 
Cet article présente une approche pragmatique de la gouvernance de l’IA, pensée pour les PME suisses — axée sur la simplicité, la protection des données et l’innovation responsable.
 

Les risques croissants liés à l’IA

Les outils d’IA tels que ChatGPT, Copilot ou d’autres solutions génératives sont désormais largement utilisés dans les entreprises. Cependant, sans cadre clair, ces technologies peuvent présenter des vulnérabilités importantes.
Parmi les principaux risques :
  • Prompt injection : des instructions malveillantes peuvent détourner une IA pour lui faire divulguer des informations confidentielles.
  • Malwares générés par IA : des pirates peuvent utiliser l’IA pour concevoir des campagnes de phishing sophistiquées.
  • Fraudes par deepfake : des vidéos ou voix synthétiques peuvent imiter un dirigeant pour manipuler des décisions ou des transactions.
La frontière entre le vrai et le faux devient extrêmement fine. Mettre en place une gouvernance dès aujourd’hui est donc essentiel pour éviter tout incident futur.
 

Bonnes pratiques de cybersécurité pour encadrer l’IA

Une bonne gouvernance de l’IA commence par des gestes simples mais essentiels :
  • Authentification forte : activer la double authentification et limiter les privilèges d’accès.
  • Stockage sécurisé des mots de passe : utiliser des coffres-forts numériques d’entreprise et réviser régulièrement les accès.
  • Contrôle des données et DLP : définir une « liste rouge » des données sensibles (clients, identifiants, secrets commerciaux) et déployer une solution de Data Loss Prevention (DLP).
  • Sensibilisation des collaborateurs : former les équipes aux risques liés à l’IA et aux attaques d’ingénierie sociale.
  • Journalisation des activités : conserver des traces des actions liées à l’IA pour se conformer à la nLPD et démontrer la responsabilité du traitement.
Des mesures simples peuvent offrir une excellente protection et assurer la conformité avec les exigences suisses de protection des données.
 

Comprendre la réglementation IA en Suisse et en Europe

L’AI Act européen
L’AI Act est le premier cadre juridique européen dédié à l’intelligence artificielle. Il classe les systèmes d’IA selon leur niveau de risque minimal, limité, élevé ou interdit et impose des garde-fous adaptés : supervision humaine, documentation, traçabilité.
 
Les entreprises suisses sont concernées dès lors que leurs solutions d’IA sont utilisées par des citoyens de l’Union européenne ou commercialisées sur le marché européen.
Le cadre suisse
En Suisse, la nouvelle Loi fédérale sur la protection des données (nLPD) reste la référence. Elle impose aux entreprises de :
  • Assurer un traitement licite, transparent et proportionné des données.
  • Permettre aux individus d’accéder, de corriger ou de supprimer leurs données.
  • Réaliser des analyses d’impact (AIPD) pour tout traitement à haut risque.
En cas de non-conformité, les amendes peuvent atteindre 250 000 CHF pour les personnes physiques, et jusqu’à 7 % du chiffre d’affaires mondial ou 35 millions d’euros selon l’AI Act.
 
La gouvernance de l’IA pour les PME suisses consiste donc à concilier innovation, éthique et respect des cadres légaux européens et suisses.
 

Cas d’usage courants de l’IA dans les PME suisses

L’IA s’intègre déjà dans de nombreux processus internes :
  • Ressources humaines : tri de CV, analyse de performances, automatisation du recrutement.
  • Service client : chatbots traitant des données personnelles.
  • Comptabilité : reconnaissance automatique de factures et classification de données financières.
  • Transcription : outils enregistrant les décisions ou les noms des participants à des réunions.
Chaque utilisation doit être recensée dans le registre des traitements et évaluée régulièrement pour garantir la conformité.
 

Construire un cadre interne de gouvernance IA

Pour maîtriser les usages de l’IA, les PME peuvent adopter un cadre simple et progressif :
  • Nommer un référent IA : une personne chargée de superviser les projets IA, à l’image du DPO pour les données personnelles.
  • Définir une politique claire : identifier les outils autorisés, les usages permis et les données traitées.
  • Classer les risques : catégoriser les cas d’usage (minime, limité, élevé) et adapter les contrôles.
  • Contrôler les transferts internationaux : vérifier la conformité aux exigences de la nLPD et du RGPD européen.
  • Fixer des indicateurs de suivi : 100 % des cas d’usage identifiés et documentés ; 0 fuite de données sensibles ; 100 % des cas à fort impact relus par un humain.
Ces mesures apportent clarté, responsabilité et conformité avec la nLPD et l’AI Act.
 

Comment keyIT accompagne les PME dans la gouvernance IA

Avec notre offre DPO-as-a-Service, keyIT aide les PME à atteindre la conformité IA et la protection des données selon la nLPD. Notre approche comprend :
  • Des audits et entretiens pour cartographier les usages de l’IA et identifier les risques.
  • Une évaluation de conformité avec score et recommandations.
  • Un plan d’action priorisé selon les ressources et les besoins de l’entreprise.
  • Un accompagnement continu pour garantir la conformité dans la durée.
Cette démarche flexible et structurée permet aux PME suisses d’évoluer à leur rythme tout en restant conformes et sécurisées.
 
Commencez par un Audit Flash 360 pour évaluer votre posture actuelle de conformité, puis découvrez nos solutions de protection des données simples et évolutives pour les PME suisses.
 
La gouvernance de l’IA ne vise pas à restreindre l’innovation, mais à la rendre durable et responsable.
En formant les collaborateurs, en définissant des politiques claires et en maîtrisant les données, les PME peuvent innover tout en respectant la loi.
 
Une bonne gouvernance renforce la confiance, limite les risques et devient un véritable avantage concurrentiel dans un contexte numérique en pleine mutation.

Pour suivre la discussion complète sur la gouvernance de l’IA et la conformité des PME, regardez notre LinkedIn Live avec notre Data Protection Officer et notre Key Account Manager de keyIT.